Notre histoire
Les Chanteurs Montagnards d'Alfred Roland
Les Chanteurs Montagnards d’Alfred Roland sont fondés en 1832 à Bagnères-de-Bigorre par Alfred Roland, compositeur et visionnaire. Découvrez l’histoire de cette chorale singulière qui, dès ses débuts, a marqué les esprits.
Alfred Roland, élève du Conservatoire de Paris et inspecteur des Impôts, s’installe à Bagnères-de-Bigorre en 1832. Émerveillé par la musicalité des habitants, il crée un ensemble choral avec des ouvriers, donnant naissance aux Chanteurs Montagnards. Ils interprètent des chœurs dédiés à Bagnères, aux Pyrénées et à la Patrie, sous la direction passionnée de Roland.
De 1838 à 1854, les Chanteurs Montagnards rencontre un grand succès ! Ils parcourent l’Europe et le Proche-Orient, se produisent devant des souverains tels que Louis-Philippe Ier, la Reine Victoria, le Tsar Nicolas Ier, et bien d’autres. Leur renommée transcende les frontières, et leur répertoire emporte l’adhésion des foules.
Leur voyage, appelé « L’Odyssée des 40 Chanteurs Montagnards, » est marqué par des succès, des rencontres mémorables, et des moments difficiles. Le Phénix des Chanteurs Montagnards renaît de ses cendres en 1882, grâce à Théo Bouget, un fervent admirateur d’Alfred Roland. La chorale s’enrichit d’une tradition orphéonique unique en son genre.
Les directions successives, de François Dabat à Pierre Laguerre, ont préservé ce patrimoine vocal. Des moments marquants, comme le concert à Rome devant le Pape en 1991 et l’émission « Vivement Dimanche » en 2011, témoignent de la vitalité de la chorale.
Grâce à un engagement continu, des répétitions assidues, des concerts fréquents, des enregistrements modernes et des voyages mémorables, les Chanteurs Montagnards préservent l’essence de leur histoire singulière.
Aujourd’hui, la chorale actuellement composée de 27 choristes, perpétue l’héritage des Chanteurs Montagnards. Ensemble, continuons cette belle histoire musicale.
Le créateur
Alfred Roland
La jeunesse et la formation de Roland
Alfred-Hector Roland naquit à Paris le 22 janvier 1797. Petit-fils de l’ancien fermier général de la province d’Anjou et fils du receveur général des domaines de l’État à Alexandrie (Italie), ils étaient tous deux de zélés protecteurs des Beaux-Arts. Comme il a été racontée par le journal l’Orphéon (daté du 22 novembre 1868), qui empruntait ses renseignements aux Mémoires inédits écrits par M. Roland lui-même :
« J’ai été assez heureux pour puiser le goût des Beaux-Arts au sein de ma famille qui, passant la moitié de l’année, à Paris et l’autre en province, ouvrait ses salons à toutes les célébrités artistiques de la France et de l’Italie.
Géliotte, Laïs, Garat, Viotti, Baillot, Martin, Nourrit père et tant d’autres virtuoses illustres charmèrent de leurs accents les jours bénis de ma première jeunesse, pendant laquelle Laïs et Martin me favorisèrent de leurs leçons et me communiquèrent – ils me le disaient du moins — quelques étincelles du feu sacré qui les animait. »
La jeunesse et la formation de Roland
Élève du Conservatoire de Paris, il en sort avec un 1er prix d’Harmonie, un accessit de violon et de solides bases de composition.
Il se laissa pousser, après ces études plutôt littéraires et artistiques et malgré ses affinités de spéculatif, vers l’aride carrière de l’Enregistrement.
A dix-huit ans, il y entre comme surnuméraire et, après avoir occupé divers postes administratifs en Dordogne, en Eure-et-Loir, à Paris, puis dans le Morbihan, la Vienne et l’Aude, il est nommé, en 1832, vérificateur dans les Hautes-Pyrénées.
En 1832, le choléra sévissait cruellement à Paris ; plusieurs membres de la famille d’Alfred Roland en avaient été les victimes. Sa mère et lui-même en étaient gravement atteints. Élevés dans des principes profondément religieux, Alfred Roland fit vœu, si le fléau épargnait sa mère et lui-même, de consacrer vingt-cinq ans et un jour de sa vie à la fondation et à la direction d’un établissement d’art et de bienfaisance, ainsi qu’à l’accomplissement d’un pèlerinage aux deux villes saintes : Rome et Jérusalem.
La rencontre improbable entre un compositeur, une ville et le peuple bagnérais
Sa mère sauvée, Alfred Roland fut envoyé par le médecin Alibert aux eaux de Barèges,
« Je partis, dit-il, pour la station thermale indiquée, qui, au lieu de hâter ma convalescence faillit simplement me tuer…
Cédant à une lumineuse inspiration, je me fis, de mon propre mouvement, descendre en litière à Bagnères-de-Bigorre où je me sentis miraculeusement renaitre. »
Huit jours après, Alfred Roland, parfaitement guéri, songea à l’accomplissement de son vœu.
C’est là qu’il s’installe, le 22 octobre 1832, à 35 ans, là qu’il séjournera pendant six ans, jusqu’au jour où, lâchant les cartons verts (la vie bureaucratique) pour la lyre, il entreprendra son grand voyage.
La reconnaissance avait inspiré à M. Roland un hymne, paroles et musique, au saint patron de Bagnères dont l’Église porte le nom : St Vincent.
« Il me fallait cinq voix », dit le futur directeur des quarante Chanteurs montagnards, « pour exécuter le solo et le chœur de mon hymne. Je frappai du pied cette terre privilégiée d’où je vis sortir sans efforts cent des plus belles voix du monde, accourant à mon appel pour chanter et fêter leur patron chéri…
L’idée d’un conservatoire fondé au sein de cette bourgade harmonieuse me saisit et ne me quitta que le jour où elle fut chose faite et parfaite. »
L’origine de cette Société, qui fut aux orphéons existant actuellement ce que la troupe nomade de Molière fut aux compagnies dramatiques d’aujourd’hui, a été racontée par le journal l’Orphéon
(1868) Roland se présentant désormais comme Le Ménestrel des Pyrénées et du Midi crée un Conservatoire de musique et de chant de la ville de Bagnères, gratuit, Établissement de Bienfaisance fondé au profit des Classes Pauvres et Ouvrières, à l’usage des Chanteurs Montagnards, Élèves du
Conservatoire.
Halte-là ! Les Montagnards sont là !
Les Chanteurs Montagnards d'Alfred Roland
Découvrez l’histoire intégrale des Chanteurs Montagnards d’Alfred Roland ainsi que de son créateur.
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Revivez ici les concerts passés des Chanteurs Montagnards d’Alfred Roland.